• XVIII dynastie

    La XVIIIe dynastie prend fin avec les pharaon Aÿ et Horemheb.

    Aÿ est le 12e et avant-dernier pharaon de la XVIIIe dynastie. On situe son règne aux alentours de 1327 à 1323 av.C.-C. On connait peu de chose sur les circonstances de son accession au trône et sur cette période.

    D'origine incertaine, il est peut-être apparenté à la famille de Tiyi première, l’épouse d’Amenhotep III. Il connaît une carrière ascendante sous le règne de deux de ses prédécesseurs. Il est contemporain de la réforme amarnienne, autant que du retour à l'orthodoxie thébaine, avant de monter sur le trône à un âge avancé, grâce à son mariage avec la reine Ânkhésenamon, la veuve de Toutânkhamon. Son règne durera 4 années, avant que ne lui succède finalement le général Horemheb.

     

    Horemheb est le 13e  et dernier pharaon de la XVIIIe dynastie. On ne connait rien de ses ascendants mais on sait qu'il n'est pas d'origine royale, il vient de la caste des militaires. Son ascension au sein de l'élite date du règne de Toutânkhamon. Il devient le 1er homme de l'État après Pharaon et accède au trône au moment où la dynastie des thoutmôsides s'éteint. Lorsque le roi Aÿ meurt, Horemheb parvient à écarter du trône son fils Nakhtmin.

    Son règne est situé aux alentours de 1323 à 1295 av. J.-C.. La durée de son règne est estimée à 27 ans mais certains  monuments ou documents suggèrent une durée bien plus élevée de près de 60 années de règne.

    Horemheb est considéré comme le roi ayant mis un terme définitif à « l'époque amarnienne ».

    Les cultes des anciens dieux sont rétablis et les temples restaurés ou reconstruits. Horemheb desserre ainsi l'étau d'une centralisation trop renforcée sous les règnes précédents. Il réorganise aussi l'administration, les tribunaux et le Trésor. Il confirme dans leur fonction le vizir de Haute-Égypte, qui réside à Thèbes et celui de Basse-Égypte, qui gouverne depuis Memphis. Thèbes redevient le centre de l'attention religieuse du pays, recouvrant peu à peu sa gloire éclipsée par l'expérience religieuse d'Akhenaton dont le roi fait effacer les moindres traces. 

    Grâce à une gestion efficace des ressources, de la sécurisation des routes commerciales avec le reste de l'Afrique, ainsi que des expéditions vers la Sinaï et le pays de Pount, les richesses affluent à nouveau vers l'Egypte, permettant de financer les grands projets.

    Horemheb est aussi un grand batisseur, du delta du Nil jusqu'en Nubie : à Avarisancienne cité des Hyksos, Héliopolis, la nécropole de Saqqara près de Memphis, où il fera inhumer ses deux épouses. A Abydos il restaure le culte d'Osiris, pour se faire il démantèlera les temples de l'ancienne cité d'Akhenaton. A Karnak, il fait édifier dans le temple d’Amon Rê  trois grands pylônes (construction monumentale formée de deux tours à base rectangulaire reliées par un linteau, offrant une porte d’entrée). À Louxor, il achève la décoration du temple d'Amon-Min et réinscrit son cartouche sur les reliefs de Toutânkhamon. Au Gebel Silsileh, la plus importante carrière de grès de l'Égypte antique, Horemheb fait creuser un grand spéos (temple creusé dans la roche) dédié à Amon, Mout, Khonsou, Sobek, Taouret, Thot et à lui-même. En Nubie, sur le site d'Abou Oda, surplombant le nil, il fait creuser un autre spéos dédié à Amon-Rê, Thot et Khnoum.

    Enfin, sur la rive ouest de Thèbes, il fait édifier son temple funéraire, ou temple des millions d'années, au sud ouest du grand temple de Kom el-Hettan. Ce temple avait été initialement prévu pour Toutânkhamon puis usurpé par Aÿ. Horemheb l'usurpe à son tour, le développe et en achève la décoration.

    Sans fils légitime, Horemheb nommera comme successeur son homme de confiance le vizir et général en chef Pa-Ramassou, futur Ramses Ier.

     

    Nouvel Empire, Fin de la XVIIIe dynastie, Piaÿ portier du palais

    Paiÿ, portier du palais, vers 1300 av. J.-C, en bois de karité et socle en acacia. 

     

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