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Par Steeve L le 19 Juillet 2020 à 14:43
XIXe dynastie : Ramsès II
En plus d'être un guerrier, Ramsès II fait batir de nombreux monuments à travers tout le pays, fait sculpter de très nombreuses statues à son image, ce qui lui vaut le surnom de « pharaon bâtisseur ». De plus, il fait graver son nom sur de nombreux temples de ces illustres prédécesseurs comme s'il les avait fait érigés lui même; néanmoins il les a sans doute rénovés suite aux destructions de la période amarnienne. Cela explique que l'on retrouve sa trace dans de nombreux musées à travers le monde.
En premier lieu Ramsès II fait construire une nouvelle capitale : Pi-Ramsès, signifiant "Maison de Ramsès". Cette cité riche et prospère fut le centre du pouvoir à l'époque ramesside (XIXe et XXe dynasties). Elle est situé à l'est du delta du Nil, non loin d'Avaris, l'ancienne capitale des Hyksôs. Il fait ériger des temples grandioses, un grand palais, un port et des arsenaux, s'assurant ainsi un poste avancé pour préparer ses expéditions dans le levant, et régner sur un immense empire s'étendant de la quatrième cataracte en pays de Kouch jusqu'aux frontières du Hatti et du Mittani sur l'Oronte.
A Karnak, il achève la grande salle hypostyle du temple d'Amon-Rê. A Louxor, il ajoute une grande cour à portique au temple d'Amon-Min, ainsi qu'un grand pylône précédé de deux obélisques.
Il construit son temple funéraire, le Ramesséum, le "temple des millions d'années", en face de Louxor, qui comprend deux pylônes précédant deux cours à portiques et une grande salle hypostyle. Ce temple couvre environ 10 hectares.
Il fait également édifier un temple cénotaphe à Abydos non loin de celui de son père qu'il achève de décorer. Puisant dans les ruines de l'ancienne capitale d'Amarna, il rebâtit le temple de Thot d'Hermopolis, l'antique Khemenou.
A Memphis, Ramsès agrandit le grand temple de Ptah avec l'adjonction d'une grande salle hypostyle précédée d'un pylône devant lequel il dresse des colosses. Il édifie aussi une série de temples et chapelles sur le parvis du sud de l'enceinte où il élève au moins un grand colosse à son effigie.
De même, il restaure la salle hypostyle du temple de Bastet à Bubastis. On y a retrouvé récemment un colosse à l'image d'une de ses épouses royales.
L'un de ses fils, Khâemouaset, grand prêtre de Ptah à Memphis, est chargé de l'organisation des grandes fêtes jubilaires de Ramsès II, les fêtes-Sed, jusqu'à ce qu'il soit remplacé dans cette fonction par son frère Mérenptah. C'est pour l'occasion de ces jubilés qu'il fit bâtir un grand parvis à Pi-Ramsès qui comportait au moins six obélisques de grande taille.
Pour en savoir plus sur Pi-Ramsès : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pi-Ramsès
Visite des temples d'Abou Simbel : Monuments-de-nubie-d-abou-simbel-a-philae-egypte-2023
Stèle de l'artisan des tombes royales, Irynéfer, et de sa famille, vers 1300-1250 av.J.-C., en grès peint. Découverte à Deir el-Médineh dans la tombe d'Irynéfer.
Sous le ceintre de gauche à droite : Anubis et Osiris, l'ancien roi divinisé Aménophis Ier et sa mère Iamès Néfertari. Ce roi aurait fondé la communauté ouvrière des tombes royales (aujourd'hui Deir el-Médineh) qui l'a pris pour Dieu protecteur.
Fresque découverte à Abydos datant du règne de Ramsès II
Amulettes et bijoux du prince Khâemouaset, règne de Ramsès II
Elément de diadème : or incrusté de cornaline et de turquoise
Pectoral en forme de faucon : or incrusté de turquoise, de lapis-lazuli, de verre et de bleu égyptien
Amulette en forme de coeur en jaspe, chaîne en or, noeud Thit en jaspe, et tige de papyrus en amazonite
découvert à Saqqara Sérapéum sur la momie au masque d'or
Don de l'Egypte (fouille de Mariette 1853)
Pectoral en forme de faucon, or incrusté de turquoise, de lapis-lazuli, de verre et de bleu égyptien
Couvercle et cuve du sarcophage du grand intendant Djéhoutyhétep, 1295-1186 av.J.-C., couvercle sculpté en haut relief, Djéhoutyhétep est vêtu comme de son vivant. Sur la cuve on reconnait de gauche à droite : Thot, Amsit, Anubis, Douamoutf et Thot.
Ensemble funéraire de Tamoutnéfret, caractéristique des ensembles funéraires du début de l'époque ramesside et notamment sous la 19e dynastie. La Déesse Nout protège la défunte de ses ailes, sur le pendentif la navigation du Soleil
Tamoutnéfret, chanteuse d'Amon, fut inhumée dans un superbe ensemble comprenant deux cercueils admirablement décorés tandis qu'une couverture en bois à décor ajouré recouvrait sa momie. Ces cercueils nous livrent une image idéalisée de la défunte, représentée le corps serré dans une gaine de momie comme Osiris. Les divers génies et divinités représentés sur chacun des éléments devaient apporter à Tamoutnéfret une protection magique lui permettant de survivre sans encombre dans l'au-delà.
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